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Quand nos fermes deviennent foyers accueillants

Solidarités

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L'accueil familial se développe dans le Nord. Le Département et ses partenaires ont étendu en 2018 cette forme d'accueil aux exploitations agricoles. Un soutien à la diversification de l'activité et une opportunité pour les habitants de nos campagnes de rester dans leur environnement.


 

Transcription textuelle :

 

[Musique] 

10h30. C'est l'heure du café chez Martine Tourneux !

Un rituel chaque matin pour elle et pour les trois hommes qu'elle accueille, Daniel, Fernand et André. La maison familiale est située juste en face de la ferme, à l'entrée du petit village de Forest-en-Cambrésis, 450 habitants.

Un cadre idéal pour André, ancien exploitant, arrivé ici il y a bientôt 8 ans.

 

[André Lefaux] J'ai rencontré Mme Tourneux, elle m'a questionné.

Puis ça m'a intéressé. Je suis venu passé une journée et puis une nuit. J'ai découvert la ferme. Ça m'a tenté, pour rester dans le même milieu.

Parce que si j'avais été casé dans une maison de retraite, je sais pas ce que je serais devenu.

 

[Voix off] Bien plus qu'une alternative à la maison de retraite, l'accueil familial naît de la rencontre de deux volontés.

Celle de l'accueilli. Et celle de l'accueillant, comme Martine. Après avoir travaillé en institution, elle s'est lancée dans l'aventure il y a 21 ans pour créer un autre lien avec les personnes dont elle a la charge.

 

[Martine Tourneux] C'est un lien assez fort, parce qu'ils sont considérés comme des personnes à part entière, comme des personnes de la famille. Ce sont des personnes, il faut

savoir quand même fragilisées par la vie donc ça demande de la bienveillance quand même au quotidien, ça demande à donner de soi-même mais par rapport à ce qu'ils nous renvoient... c'est un plus, aussi bien pour l'accueillant que pour l'accueilli.

 

[Voix off] Ici, on reçoit la famille des uns et des autres, on sort au restaurant de temps à autre, on fabrique son jus de pomme maison et ceux qui le veulent participent aux activités de la ferme. Il y a de quoi faire avec 230 bêtes.

 

[Eric Lacomblez] Ils participent encore. On les pousse un peu.

Pour qu'ils aient encore un but en fait. Moi j'aime bien le contact avec les personnes.

On dit que je suis un peu bavard, mais c'est tout, j'aime bien. C'est un plus pour moi.

 

[Voix off] Un plus aussi pour l'exploitation en permettant de diversifier l'activité à travers un nouveau projet de vie. Projet qui peut être adapté en fonction des contraintes propres à chaque exploitation.

 

Images : Mourit Raki

Montage : Robert Duprez

Journaliste : Pierre-François Decourcelle