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La filière transport recrute

Publié le 08 juin 2018 | Insertion Emploi

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Le Département a mis en place dans le Douaisis un dispositif qui permet à des allocataires du RSA de passer le permis super poids-lourd. Ils pourront ainsi postuler dans les entreprises de transport qui recherchent activement des candidats. Rien que dans le Douaisis, plus de 120 postes sont à pourvoir.

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Oui il y a du boulot, avec de bons salaires. Ce métier nécessite juste d’avoir le permis poids-lourd

relève Arnaud Pinard, directeur de l’agence Ghestem Nord, groupe Mauffrey.

Un permis qu’une dizaine d’allocataires du RSA est en train de passer, grâce à un partenariat mené par la plateforme départementale emploi et insertion professionnelle du Douaisis avec :

  • les entreprises du secteur
  • la branche professionnelle
  • la fédération du transport qui regroupe l'AFT, l'OPCA transports et services, la FNTR, les organismes de formation AFTRAL et AFPA, Pôle emploi, la Région et les partenaires de l'emploi et de l'insertion du département.

 

Concrètement, les personnes participent d’abord à une réunion d’information puis passent un entretien de pré-sélection devant un jury composé de représentants de la filière transport. Ils intègrent ensuite une entreprise en immersion pendant 3 jours, ce qui permet aux postulants à la formation permis super poids-lourd d’être confortés dans leur choix :

J’ai apprécié ce contact direct avec les professionnels

témoigne Rémy, qui vient de passer avec succès le titre professionnel sur porteur permis C (véhicules de plus de 7,5 tonnes) et la FIMO

 

Un métier compatible avec une vie de famille

Oui il faut bosser, mais c’est faisable !

Pour lui qui a arrêté l’école à 16 ans et a enchainé les petits boulots, un rêve est en train de se réaliser. C’est aussi le cas de Mélanie. Titulaire d’un bac pro exploitation de transports, elle a d’abord élevé ses 5 enfants et a tout de suite saisi sa chance lorsque Pôle emploi lui a proposé de suivre cette formation. Et elle ne voit pas pourquoi ce métier ne lui serait pas accessible :

Je veux prouver que les femmes peuvent aussi faire ce métier, même si je ne suis pas bien grande

plaisante-t-elle.

Mélanie va bientôt passer le permis super poids-lourd. Elle réalise ainsi un rêve d'enfant. Photo : D. Lampla

Mais pourquoi ce métier en particulier ?

Parce qu’on aime rouler. Et pour l’indépendance qu’il donne : on a un patron mais chacun est responsable de son camion et de la marchandise qu’il transporte pour les clients

expliquent-ils d’une même voix.

 

Des branches variées : du BTP au transport frigorifique

Chacun a cependant une idée précise de la branche dans laquelle il veut travailler : Mélanie préfèrerait les travaux publics et conduire un camion toupie ou un camion benne, plus compatible avec des horaires de vie de famille. Rémy lui se voit plutôt au volant d’un camion frigorifique.

J’ai aussi une vie de famille, mais je peux faire 2 découchés par semaine.

Autre secteur qui cherche à recruter : celui de la messagerie :

C’est plus physique car il faut décharger des livraisons en permanence sur des trajets courts, mais il permet aussi de ne pas découcher

note Dominique Méli, de l’entreprise D’Haenens.

Prochaine étape pour Rémy et Mélanie, passer le permis CE (véhicules de plus de 7,5 tonnes avec remorques de plus de 750 kg), le sésame qui leur permettra de postuler auprès des entreprises, avec une grande chance d’obtenir rapidement un emploi, si possible dans l’une des entreprises qui s’est impliquée dans le dispositif.

Un dispositif qui devrait être étendu à l’ensemble du territoire afin de répondre à la demande croissante des professionnels.