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Les artistes renommés du Nord

Publié le 28 juin 2013

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Le Nord a vu naître de nombreux artistes, dans tous domaines : cinéma, littérature, musique...

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Jacques Bonnaffé

Son CV est long comme un jour sans pain. Mais l’image ne lui convient guère, car on le devine gourmand, voire boulimique !

Ce Douaisien né en 1958, élève du conservatoire de Lille, a joué pour les plus grands. Au cinéma comme sur les planches. Godard, Doillon, Deville, Rivette, Corneau, Garel ont fait appel à son physique passe-partout, et son phrasé impeccable, limite staccato.

Côté théâtre, Jacques Bonnaffé ne fraie qu’avec des metteurs en scène de qualité, Gildas Bourdet, Denis Podalydès, Jean-Pierre Vincent, Didier Bezace…

Pour autant, il ne renie pas ses racines, excelle dans la ch’ti attitude quand il ressuscite Jules Mousseron, dans son spectacle Cafougnette et l’défilé.

Pas bégueule, non plus, avec le petit écran, où il multiplie apparitions et rôles-titres.

Touche-à-tout survolté, le comédien Bonnaffé fait donc partie du paysage culturel français, mais garde un coin dans son coeur pour la cité de Gayant et le patois picard.

 

Valérie Bonneton

Fabienne Lepic, dans Fais pas ci, Fais pas ça, c’est elle.

La série télé l’a rendue populaire mais Valérie Bonneton a aussi un joli parcours au théâtre – c’est sur les planches qu’elle commence sa carrière – et au cinéma où elle tient des seconds rôles très remarqués.

Native de Somain, dans le Douaisis, Valérie Bonneton a été formée au cours Florent puis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique.

On la voit au théâtre dans La tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire, Le mariage de FigaroLe Cid… ou plus récemment dans Le Dieu du carnage de Yasmina Reza qui lui vaut le Molière de la comédienne dans un second rôle (2008).

Au cinéma, elle tourne avec Marion Vernoux (Love etc.), Olivier Assayas (Les destinées sentimentales et L’heure d’été), Isabelle Nanty (Le Bison – et sa voisine Dorine), Tonie Marshall (France Boutique), Isabelle Mergault (Je vous trouve très beau), Eric Rochant (L’école pour tous)…

Avec son rôle dans le film de Guillaume Canet, Les petits mouchoirs (2010), elle obtient une nomination aux Césars dans la catégorie Meilleure actrice dans un second rôle.

En 2013, elle est à l’affiche de Eyjafjallajökull d’Alexandre Coffre, avec Dany Boon, et de A coup sûr, la première comédie de Delphine de Vigan.


Dany Boon 

Daniel Hamidou voit le jour le 26 juin 1966 à Armentières.

Très tôt, il se plaît à amuser la galerie. Décidé à faire de l’humour son métier, il « monte » à Paris à la fin des années 80.

En 1993, Daniel, devenu Dany Boon, joue son premier one man show avec un personnage de dépressif qui le rendra célèbre. Le comique explose avec son deuxième spectacle et son sketch culte sur le k-way.

Dany Boon écrit ensuite sa première pièce de théâtre La vie de chantier qu’il adaptera au cinéma (La maison du bonheur avec Michel Laroque) marquant son premier succès.

Mais c’est avec Bienvenue chez les Ch’tis en 2008 qu’il casse la baraque, dépassant en nombre d’entrées en salle l’indétrônable Grande Vadrouille.

Il explose une nouvelle fois le box-office avec Rien à déclarer, son second film en tant que réalisateur.

Dany Boon est également remarqué en tant qu’acteur. En 2005, il est nommé aux Césars pour son rôle dans Joyeux Noël.

On peut également le voir dans Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet ou encore Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté.


François Boucq

Le dessinateur François Boucq dans son bureau.Il ne coince pas la bulle, François Boucq. Né à Lille en 1955, c’est là qu’il dessine encore aujourd’hui : d’arrache-pied, et de main de maître.

Il n’a pas 20 ans quand paraissent ses premiers dessins dans Le Point, L’Expansion, etc.

Dès 1978, ses Cornets d’humour sont déversés dans Pilote et Les Leçons du professeur Bourremou délivrées aux lecteurs de Fluide Glacial.

A partir de 1983, ses histoires déjantées, publiées dans A Suivre, achèvent de le propulser au panthéon des dessinateurs de BD français.

Depuis, c’est à ce niveau-là qu’il se maintient : de sa rencontre avec le romancier américain Jérôme Charyn naît La Femme du Magicien, meilleur album au festival d’Angoulême en 1984.

En 1998, adoubé par ses pairs, il devient membre de l’académie d’Angoulême. Puis il entame une longue collaboration avec l’écrivain Alexandro Jodorowsky (série des Bouncer).

Féru d’arts martiaux, Boucq est aussi ceinture noire de judo. Mais c’est avec son coup de crayon qu’il frappe le mieux les imaginations.

 

Jean-Claude Casadesus

D’un coup de baguette magique, il a donné naissance à l’orchestre national de Lille !

C’est comme percussionniste que Jean-Claude Casadesus a commencé sa carrière, avant de s’initier à la direction d’orchestre avec Pierre Dervaux et Pierre Boulez.

En 1968, il devient chef assistant à l’Opéra de Paris et à l’Opéra comique.

En 1976, ce Parisien s’installe dans le Nord, pour relever un défi : la création, avec l’aide de la Région, de l’orchestre philharmonique de Lille (devenu orchestre national de Lille, en 1980).

Pari réussi haut la main : l’ONL s’est, depuis, produit avec succès dans une trentaine de pays.

Et ses musiciens quittent souvent le navire amiral du Nouveau-Siècle à Lille (rénové récemment, doté d’une acoustique exceptionnelle) pour des concerts donnés dans toute la région, devant tous les publics.

Après 40 ans d’une partition sans faute, Jean-Claude Casadesus a annoncé qu’il partirait en 2015, et qu’il préparait sa succession, soucieux que l’ONL garde le bon tempo.


Étienne Chatiliez 

Étienne Chatiliez voit le jour à Roubaix un 17 août 1952.

Il commence sa carrière à la radio et dans la publicité avant de se lancer dans le cinéma.

En 1988, son premier film fait mouche. La Vie est un long fleuve tranquille est non seulement un succès populaire (plus de 4 millions d’entrées au cinéma), mais il reçoit aussi les honneurs de la profession. Le film met en scène deux familles nordistes, les Groseille et les Le Quesnoy dans lesquelles deux des enfants ont été échangés.

Il enchaîne ensuite les succès : Tatie Danielle en 1990 (2 millions d’entrées), Le Bonheur est dans le pré en 1995 (près de 5 millions d’entrées), Tanguy en 2001 (4 millions d’entrées).

Avec Agathe Cléry en 2007, il rencontre un succès mitigé malgré ses 1,2 millions d’entrées.

En 2012, le réalisateur revient avec L’Oncle Charles et reprend l’idée du personnage acariâtre développé dans Tatie Danielle sans pour autant rencontré son public.

 

Marie Desplechin

Cette Roubaisienne née en 1959 est à la fois journaliste et écrivain.

Auteure de livres pour la jeunesse où se mêlent humour et tendresse (Rude samedi pour Angèle, Le Sac à dos d’Alphonse), elle écrit également pour les adultes (Trop sensibles, Sans moi, Dragons…).

En 2005, elle remporte le Prix Médicis essai avec La vie sauve.

Sœur du réalisateur Arnaud Desplechin, Marie participe également à l’écriture de scénarios de films et collabore à différents magazines. Elle vit aujourd’hui à Paris, elle est maman de trois enfants.

 

Corinne Masiero

Connu pour son accent nordiste et son ton gouailleur, la comédienne Corinne Masiero a passé son enfance dans le Douaisis et vit aujourd’hui à Roubaix.

Fille d’ouvriers, petite-fille d’immigrés italiens, elle vient d’une famille nombreuse et modeste.

Elle approche de la trentaine quand elle découvre le théâtre, la télé et le cinéma.

Elle décroche pour la première fois un rôle dans Germinal de Claude Berri et enchaîne une cinquantaine de films et téléfilms.

Elle est notamment choisie par Audiard (De rouille et d’os) et Chéreau (Persécution).

Cyril Mennegun lui proposera son premier premier rôle pour son film Louise Wimmer, pour lequel elle sera nommée au César de la meilleure actrice en 2013.

 

Pierre Richard

Le Distrait, Le Grand blond avec une chaussure noire, c’est lui.

Pierre Richard passe son enfance dans le Valenciennois, où il voit le jour en 1934 dans une grande famille bourgeoise.

Après son bac, tenté par le théâtre, il s’installe à Paris où il suit des cours d’art dramatique.

Mais le désir de s’exprimer plus librement, plus personnellement, le conduit vers le cabaret.

Yves Robert le remarque et l’engage pour incarner dans Alexandre le bienheureux un paysan parachutiste.

Je sais rien mais j’dirai tout, La Moutarde me monte au nez, La Chèvre… il a souvent tenu des rôles de personnages burlesques et bondissants, mais il est aussi auteur, réalisateur et homme de théâtre.