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Violences intrafamiliales, le Département se mobilise

Publié le 24 mai 2022

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Le Département du Nord a la volonté d’agir sur le phénomène des violences intrafamiliales de plus en plus présent dans les foyers. Une délégation entièrement dédiée à la lutte contre ces violences a été créée en juillet 2021.

Vous êtes victime de violence ? N'attendez pas !

Appelez le 39 19 (numéro gratuit y compris depuis un téléphone portable et anonyme, accessible 24h/24 et 7j/7)

Signaler une situation de violence

Documents à télécharger

La violence intrafamiliale peut être fatale tant pour la femme victime (ou l'homme victime) que pour les enfants. En 2020 prés de 220 000 personnes ont déclaré en France subir des violences intrafamililaes. Seules 18% d'entre elles ont déposé plainte.

Demander de l'aide, lorsqu'on est aux prises avec la violence dans une relation conjugale, c'est briser le silence et savoir qu'on n'est pas seul(e). C'est le premier pas pour se protéger soi-même et ses enfants.

La violence, sous quelque forme que ce soit, n'est ni la normalité, ni une fatalité

Anne-Sophie Boisseaux, conseillère déléguée à la lutte contre les violences intrafamiliales 

Détecter la situation de violences intrafamiliales

La violence au sein du couple n'est pas que physique, elle est souvent invisible. Les formes de violence sont multiples (verbales, physiques, psychologiques, économiques, sexuelles) et peuvent se cumuler. Aucune violence n'est justifiable !

Le violentomètre : un outil pour aider à mesurer la violence dans le couple

Le violentomètre est un outil d'auto-évaluation, avec 23 questions rapides à se poser, qui permettent de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.

Créé en Amérique latine, le violentomètre a été repris et adapté en 2018 par l'Observatoire des violences envers les femmes du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, en partenariat avec l'Observatoire parisien de lutte contre les violences faites aux femmes et l'association En Avant Toute(s).

Présenté sous forme de règle graduée, le violentomètre rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une graduation colorée par 23 exemples de comportements types qu'un partenaire peut avoir.

Il indique s'il s'agit d'une relation saine en vert, s'il s'agit de violences qui n'ont pas lieu d'être en orange, et les cas de danger ou demander de l'aide pour se protéger est nécessaire.

Bien qu'il ait été conçu au départ pour les adolescentes et les jeunes femmes, le violentomètre s'adresse à toutes et tous, femmes et hommes quel que soit leur âge.

 

En cas de violence, n'attendez pas, appelez !

Les numéros à retenir 

  • Police secours : le 17 (France) ou le 112 (valable dans toute l'Union européenne)
  • Urgences médicales : le 15 (Samu) ou le 18 (pompiers)
  • Numéro d'urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes victimes ou témoins d'une situation d'urgence, afin de solliciter l'intervention des services de secours : le 114 (remplace les 15, 17, 18).
  • Numéro d'urgence et d'accueil des personnes sans abri : le 115

 

Les lignes d'écoute nationale

  • victime ou témoin de violence : 39 19 (gratuit y compris depuis téléphone portable et anonyme, accessible 24h/24 et 7j/7)
  • enfant, adolescent et jeune majeur victimes de violence : 119 (gratuit y compris depuis téléphone portable et numéro invisible sur les factures de téléphone, accessible 24h/24 et 7j/7)
  •  viols Femmes Informations : 0800 05 95 95 (gratuit depuis tous les postes fixes, anonyme et confidentiel , accessible du lundi au vendredi de 10h à 19h)

 

Signaler un cas de violence

 

 

Trouver une structure d'aide aux victimes de violence dans le Nord

Consulter la carte interactive sur le site de la Préfecture du Nord                                      

Préparer et sécuriser votre départ

C'est au moment où la relation de couple prend fin que le risque de violence mortelle est le plus élevé pour les femmes ou les hommes victimes de violences intrafamiliales.

Vous êtes victime

Si vous avez pris la décision de quitter le domicile, certains gestes peuvent vous aider à faire face à toute situation de crise et vous sécuriser, vous et vos enfants.

  • Identifiez les personnes pouvant vous venir en aide et contactez une association locale.
  • Informez vos enfants sur la conduite à tenir en cas de violence par l'auteur : sortir du domicile, se réfugier chez un proche ou un voisin, appeler la police...
  • Mettez à l'abri vos documents importants : papiers d'identité, bulletins de salaire, documents bancaires, justificatifs des violences (certificats médicaux, témoignages, photos..). Deux possibilités pour les protéger : les scanner et les conserver dans une boite mail sécurisée, les transmettre à un(e) ami(e) ou une association. - Effectuez les premières démarches administratives : ouvrir un compte bancaire personnel à votre nom de naissance, dans une autre banque, avec une adresse différente de votre domicile.
  • Déposez plainte avec un proche et faites établir un certificat médical. - Mettez vos enfants à l'abri chez un proche, hors de la famille de votre conjoint.
  • Faites-vous accompagner par un proche, ou contactez le commissariat pour récupérer vos affaires au domicile familial.

 

Vous êtes témoin et souhaitez venir en aide

Si ces situations vous font penser à une personne, un(e) ami(e), connaissance, aidez-la.

  1. Écoutez-le, respectez son rythme et ses choix, expliquez lui ses droits et les associations qui peuvent venir en aide.
  2. Exprimez lui votre constat, votre inquiétude. Proposez-lui de l'aider à quitter le domicile si elle le souhaite. Proposez-lui de garder ses enfants pendant qu'elle obtient de l'aide, de l'héberger si possible le temps de trouver les aides, encouragez-la à faire un petit sac contenant les papiers importants et proposez de le garder chez vous au cas où elle aurait besoin de l'argent et de ses pièces d'identité.
  3. Indiquez à la victime qu'il existe des professionnels qui peuvent l'aider, accompagnez la si nécessaire dans une permanence des associations existantes en Essonne ou au commissariat /gendarmerie proche de chez vous.
  4. Si la victime ne souhaite pas encore déposer de plainte, vous pouvez lui suggérer de rédiger ce qu'elle vous a relaté. Le jour où elle souhaitera déposer plainte, ce témoignage s'ajoutera à d'autres éléments de preuve. Elle peut vous laisser ce témoignage par sécurité. Vous pouvez aussi vous-même rédiger une note avec des faits pour vous en souvenir. Le jour où la victime déposera plainte, votre témoignage sera demandé.

 

Se protéger, soi et ses enfants

Une prise en charge et un accompagnement

Le Département co-finance 7 postes d'intervenants sociaux au sein commissariats et gendarmeries du territoire. Ils sont là pour vous aider ! Leur formation à ce type de violence leur permet d'accompagner les victimes dans leur parcours.

Des sapeurs-pompiers référents dans chaque arrondissement

Les sapeurs-pompiers se retrouvent régulièrement face à des situations préocupante. Ainis, une convention avec le Service Départementale d'Incendie et de Secours (SDIS) du Nord permettra d'avoir un sapeur-pompier référent dans chaque arrondissement pour faire le lien avec les services Départementaux.

Les maison d'auteurs

Les maison d'auteurs permettent d'éloigner les conjoints violents de leurs victimes et du domicile conjugal en les relogeant, tout en assurant sur place un suivi psychologique et social pour éviter les récidives.

L'objectif de ce dispositif est d'éviter de demander aux victimes de violences conjugales de quitter leur domicile si la justice décide de l'éloignement du conjoint, ce qui peut être vécu comme une contrainte et une violence supplémentaire.

Il existe actuellement trois établissements de ce type dans le département à Lille, Valenciennes et Douai. L'ambition du Département est de soutenir le déploiement des maison d'auteurs dans chaque arrondissement.